Épiphanie 2024 : date, origines et traditions autour de la galette des rois

Partagez votre amour

L’épiphanie est une fête chrétienne qui, selon la tradition chrétienne, se célèbre chaque année le 6 janvier. Elle marque l’apparition de Jésus aux Rois Mages, dont les étoiles ont guidé leur voyage vers Bethléem pour offrir au jeune garçon un présent digne de son rang. Toutefois, une réforme est venue modifier la date de l’épiphanie pour la fêter le deuxième dimanche après Noël, et donc, le premier dimanche de janvier.

À quelle date manger la galette des rois en 2024 ?

Pour que tout le monde puisse profiter de cette journée en famille, mais aussi pour les pays dont le jour de l’épiphanie n’est pas férié, une réforme a été instaurée.

Ainsi, plutôt que l’épiphanie se déroule comme le veut la tradition, douze jours après la naissance du Christ, la réforme veut que nous mangions désormais la galette des rois le premier dimanche de janvier.

En 2024, l’épiphanie tombe donc le dimanche 7 janvier 2024. En France, si nous suivions la tradition chrétienne, alors nous mangerions la galette le 6 janvier 2024, mais aussi tous les 6 janvier, quelle que soit l’année.

À Lire : Mardi Gras 2024 : Date, origine, traditions, beignets de carnaval

Quelle est l’origine de l’épiphanie et de la galette des rois ?

Dans la religion chrétienne, la galette des rois symbolise l’arrivée des 3 rois mages, Balthazar, Melchior et Gaspard, à Bethléem, pour saluer la naissance de Jésus et le couvrir de présents. Mais ces derniers auraient suivi la mauvaise étoile et seraient arrivés 12 jours après la naissance de Jésus, soit le 06 janvier.

En Provence et dans le pays niçois, par exemple, la galette des rois est une brioche en forme de couronne et couverte de fruits confits. Ces derniers symbolisent les précieux présents offerts par les rois mages à l’enfant Jésus, la forme de couronne quant à elle, fait référence à la reconnaissance des rois de tous les royaumes, qui auraient reconnu le Christ comme de Roi des Rois.

Toutefois, il semble que l’épiphanie, ou du mois une célébration s’en rapprochant, avait déjà lieu bien avant la venue au monde de Jésus et donc, bien avant que la religion chrétienne ne soit reconnue.

En effet, durant l’Antiquité, les Romains célébraient les Saturnales, une fête qui se déroulait en janvier et qui mettait en scène un gâteau, avait lieu à l’époque de l’Empire Romain. Ce gâteau était rond et doré et servait à symboliser le soleil.

Les Saturnales duraient 7 jours, et durant ce laps de temps, l’ordre des choses pouvait être remis en cause. Ainsi, un soldat pouvait l’espace d’un instant devenir roi, et un esclave pouvait le temps des Saturnales, devenir maître et boire, manger et s’habiller comme il lui plaisait. Mais pour bénéficier de ce privilège, il fallait durant le festin, trouver une fève cachée dans le gâteau.

C’est aussi durant les Saturnales que serait née la tradition d’envoyer le plus jeune convive, considéré comme le plus innocent, sous la table afin qu’il désigne les personnes à qui donner chaque part de galette.

Dans les fêtes païennes, l’épiphanie était célébrée dans le prolongement du solstice d’hiver (21 ou 22 décembre). On y fêtait la renaissance de la Lumière, et on célébrait alors le prolongement des jours qui annonçait le retour prochain des cultures agricoles.

De nombreuses autres origines sont parfois avancées, comme Peau d’âne, l’histoire de Charles Perrault. Dans cette histoire, Peau d’âne aurait laissé tomber sa bague dans le gâteau destiné au prince et cette histoire aurait pu être à l’origine de la démocratisation de la galette des rois.

D’autres voient dans la tradition de la galette des rois, une référence Moyenâgeuse à l’impôt prélevé en janvier et honoré par un gâteau.

Lire aussi : Chandeleur 2024 : Pourquoi mange-t-on des crêpes le 02 février ?

La tradition de la galette des rois et de la fève durant l’épiphanie

Depuis le 14ᵉ siècle, il est de bon ton de manger la galette des rois ou le gâteau des rois durant l’épiphanie. En France, la tradition veut que l’on coupe la galette en autant de part que d’invités et qu’on en coupe une supplémentaire.

Cette dernière part est généralement appelée « la part du pauvre ». Elle est parfois aussi appelée « la part du bon Dieu » ou encore, « la part de la Vierge ». Cette part, quelle que soit son appellation, est destinée à être donnée au premier nécessiteux venant se présenter au logis, comme c’était souvent le cas à cette époque.

Aujourd’hui, étant donné que les miséreux ne viennent plus quémander directement chez les gens, cette tradition a été quelque peu oubliée.

La tradition de « tirer les rois » durant l’épiphanie, date des Saturnales. En effet, déjà à cette époque, une fève (qui, dès 1875, deviendra une figurine de porcelaine) était dissimulée dans des galettes et autres gâteaux. Et celui qui la trouvait devenait le roi de la journée.

Ainsi, comme nous l’avons vu plus haut, un esclave pouvait être traité comme un roi, le temps d’une journée. Cette tradition de tirer les rois a perduré à travers le temps et est encore pratiquée aujourd’hui.

En effet, en ce mois de janvier 2024, nombreux seront les foyers français à manger une galette des rois, parfois même plusieurs dans le mois.

La traditionnelle fève sera toujours de mise, et dans les maisons où il y a de jeunes enfants, il y a fort à parier que le plus jeune finira sous la table pour désigner à qui donner chaque part de cette pâtisserie.

Une fois les parts avalées et la fève trouvée, le couronnement du roi ou de la reine suivra aussi la tradition.

À Paris, à l’Élysée, le jour de l’épiphanie, le président de la République se voit offrir une galette à la frangipane qui a la particularité de ne pas avoir de fève. En effet, il serait mal venu, dans le pays qui a aboli la monarchie, pays de la révolution, de transformer un président de la République en roi, même à titre fictif.

Toutefois, la frangipane n’est pas la galette traditionnelle de l’épiphanie. D’ailleurs, il n’y a pas de galette des rois officielle en France, ni même traditionnelle. Il y a plutôt des pâtisseries des rois traditionnelles qui diffèrent d’une région de France à l’autre.

Ces pâtisseries régionales traditionnelles de l’épiphanie sont restées très proches de celles qui se faisaient au Moyen-Âge et sont fabriquées à base d’ingrédients, là encore, propres à chaque région.

Nombreux seront donc cette année encore, les Français à manger une galette à la frangipane, ou bien une couronne des rois ou encore, un gâteau des rois.

Et que vous l’achetiez en boulangerie ou en pâtisserie, ou que vous fabriquiez vous-même votre galette des rois façon Cyril Lignac, une chose est sûre, c’est que vous passerez un bon moment en famille ou entre amis, comme le veut la tradition de cette fête de début d’année.

Partagez votre amour